Dans ses cours et séminaires au Collège de France, Claudine Tiercelin a examiné plusieurs problèmes métaphysiques fondamentaux : le statut des « espèces naturelles » et de l'essentialisme contemporain, la nature et la réalité des dispositions, ou ce en quoi peut consister une authentique connaissance métaphysique de la nature. En philosophie de la connaissance, elle a proposé une nouvelle définition de la connaissance elle-même, précisé le sens du concept de connaissance pratique, souligné l'importance des vertus épistémiques, et rappelé les liens étroits qui existent entre la connaissance et la démocratie entendue comme un espace de vérité et de raisons. Ses cours plus récents interrogent les relations complexes qui se sont tissées au cours de l'histoire entre l'ontologie et la sémiotique, et montrent la pertinence d'un projet visant à développer aujourd'hui une ontologie qui s'inscrirait dans une perspective simultanément sémiotique et réaliste. Ses prochains cours reviendront sur la question classique des articulations du réel et sur la place que doit prendre l'esprit si l'on veut pouvoir accéder à une connaissance métaphysique qui soit à même de réconcilier « philosophie de la nature » et « philosophie de l'intellect ».